L’impact de l’AFRACA

Renforcer la capacité numérique des membres

Lors de la 21e assemblée générale de l’AFRACA en 2021, les membres ont identifié la transformation numérique comme un domaine d’intérêt clé pour le programme d’activités de l’AFRACA à l’avenir. Ce besoin s’explique par les défis auxquels les membres ont été confrontés pendant les années de la pandémie de COVID-19, lorsque les mécanismes d’adaptation étaient axés sur la numérisation des services et des produits financiers.

Les membres de l’AFRACA devaient comprendre comment tirer parti des avantages des technologies numériques pour soutenir une croissance durable dans le secteur et, par la suite, améliorer la nutrition et la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance et éradiquer la pauvreté. Soutenue par la Small Foundation, l’AFRACA s’est efforcée de renforcer les capacités de ses membres en matière de nouvelles innovations par le biais de son programme Digitising Rural & Agricultural Finance (DIG4RAF).

Atelier DIG4RAF, Nairobi, mai 2022

Première du genre dans la région de l’Afrique subsaharienne, la conférence DIG4RAF qui s’est tenue à Nairobi en mai 2022 a réuni des acteurs du secteur financier, des fintechs et des agtechs pour faire le point sur le large éventail de solutions numériques en cours de déploiement dans le secteur. Les innovations présentées lors de la conférence vont des produits financiers numériques aux outils d’évaluation du crédit, en passant par les solutions bancaires de base, les outils d’atténuation des risques agricoles et les instruments tels que l’assurance numérique et les plateformes de négoce de matières premières, pour n’en citer que quelques-uns.

La conférence a permis de dégager une série d’idées et d’actions, notamment :

• La finance agricole numérique a réussi à numériser la composante crédit de manière indépendante ou à combiner la technologie agricole avec des offres de crédit complémentaires, permettant ainsi aux petits producteurs et aux autres acteurs de la chaîne de valeur d’accéder à diverses nouvelles formes de crédit.

• Le financement rural et agricole est souvent un « orphelin politique » coincé entre plusieurs ministères.

   

• Les innovations dans le domaine de l’agrotechnique et de l’agroalimentaire sont confrontées à des problèmes d’échelle en raison de la rigidité du secteur financier formel, habitué à des modèles de prêt traditionnels. Des formes plus souples de capitaux privés sont nécessaires pour les faire passer au niveau supérieur.

   

• Les prestataires de services financiers, les agtechs et les fintechs ont tenté de s’aligner autour de la cocréation de produits financiers adaptés basés sur des innovations, mais la majorité d’entre eux n’ont pas réussi à décoller. L’une des principales difficultés réside dans le fait que les banques sont sceptiques quant à l’intégrité des données présentées par des fournisseurs de données tiers opérant en dehors des systèmes financiers formels.

   

• L’écosystème entourant le développement de l’agtech et de la fintech dans la région de l’Afrique de l’Est a été déterminant pour les progrès. Pour reproduire ce succès, l’AFRACA a développé son programme de formation DIG4RAF, qui a été bien accueilli par les institutions membres. La création de nouveaux partenariats, y compris un partenariat potentiel entre LendXS et Centenary Bank en Ouganda pour piloter la solution numérique innovante de LendXS.